Pavel Sivakov : « Cela fait plaisir de courir à la maison »

Pavel Sivakov, franco-russe mais aussi Commingeois (et avant toute chose d’ailleurs !), vient de terminer 9e du Giro à seulement 21 ans. Un exploit qu’Andy Schleck était le dernier à l’avoir réalisé en 2007 sur un grand tour. Ce grand espoir du Team Ineos va disputer sa première Route d’Occitanie. Il s’est livré à quelques jours de la course qui passera à la maison.

Tu viens de terminer ton premier Grand Tour (Pavel avait abandonné sur La Vuelta 2018), comment te sens-tu après ce beau top 10 décroché sur le Giro ? Et la reprise ?

Je suis vraiment satisfait car je ne m’attendais pas à un résultat comme cela. J’ai bien géré mon effort pendant les 3 semaines de course. Il me semble que je n’ai pas eu de gros jours « sans » dans ce Giro et c’est ce qui m’a permis de rester dans ce top 10. Après le Giro, j’ai pris 3 jours de repos sans toucher au vélo. J’ai vraiment repris l’entraînement en début de semaine du côté de l’Andorre pour préparer la Route d’Occitanie.

Comment abordes-tu la Route d’Occitanie sportivement parlant ?

Cela ne sera pas une reprise réellement car je couperai ensuite pendant un mois. Je l’aborde plutôt dans l’optique de « forcer une dernière fois ». J’ai vraiment aucune idée de comment je vais être physiquement puisque c’est la première fois que je termine un grand tour. Donc on verra comment cela se passe d’autant plus que la concurrence va être rude avec des gars comme Alejandro Valverde qui viennent préparer le Tour de France.

Côté affectif, tu vas retrouver l’Hospice de France où tu avais gagné une étape de la Ronde de l’Isard mais tu vas aussi courir à la maison sur cette Route d’Occitanie. Cela te fait quoi ?

Cela fait très bizarre à vrai dire et cela fait plaisir. Ce sont les routes sur lesquelles on a roulé pendant des années, sur lesquelles je m’entraîne parfois. Pour l’Hospice de France, c’est sûr que cela va m’évoquer des souvenirs et c’est un avantage de connaître la montée. Mais encore une fois quand on regarde le plateau de coureurs au départ cette année, ce sont les jambes qui vont parler et cela se jouera forcément à la pédale dans la montée de l’Hospice mais peut-être bien avant.

Tu as dit que tu connaissais bien le coin car tu as été formé dans la région à l’Isle-Jourdain. Tu gardes quoi de ces années juniors ?

Chez Culture Vélo, j’en garde de très bons souvenirs. Sur un plan humain d’abord car entre nous au sein de l’équipe on était une vraie bande de potes. Sportivement, je leur suis très reconnaissant car l’équipe m’a permis de courir sur de belles courses. A l’époque, on était la meilleure équipe junior d’Occitanie. La structure m’a permis de m’ouvrir pas mal de portes pour progresser par la suite c’est sûr et c’est en partie grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui.